Wednesday, March 28, 2012



Recueille entre tes lèvres,
ce produit mêlant bonheur et alchimie.
Boit cet élixir, sens tu s'échapper la vie?
Meurt amertume ! 

Veux tu nager dans les sillages,
que cette potion sème derrière elle?
Menteur, le péril ce n'est pas elle!
mais les fous qui s'en emparent,
pensant pouvoir se lier à celle
qu'ils appellent leur alliée
dès qu'ils flottent dans le noir.

Veux tu qu'elle te berce dans les sillages
qu'elle laisse traîner comme de pauvres bêtes? 
Elle ne connaît ni les maux, ni les ravages. 

Une chose si innocente que tu vois là,
fabriquée par les divins, les immortels
et de leurs mains si pures et si frêles
dont a jailli ce fruit interdit ! 

Conçois tu à errer cette nuit,
comme un chat déguisé de gris?
Regarde autour de toi,
ces formes si changeantes.
Elle nous envahit! 

Voilà maintenant ces insatiables chimères,
dévorant, décapitant, démembrant,
les malheureux, prières prières! 

Mais quel amusement que ce sort funeste.
Crier, courir, piller, mourir plus rien ne t'arrête!
Et songe à ces choses effarantes qui se plantent dans tes yeux.
Tableau de moribonds et d'affreux! 

Et, je laisserai là, sur le sol,
un tout autre fluide;
pendant que tu te noieras dans ta folie,
causée par ce poison absurde.

Un bien triste liquide m'arrachant les pupilles,
se répandra de mes bras ouverts.
Voici le poison que je distille, 
Roméo ! 

Sunday, December 11, 2011


  Un jour peut être nous pourrions vivre bien, vivre fort.

Qu'est ce que la révélation? Il faudrait y croire, un peu plus chaque jour, pour faire d'une chose une révélation: un jour brutal où rien ne s'annonce puis subitement tout ce précipite, s'échappe, où tout est emporté, détruit, déchiqueté. En un instant nos croyances sont anéanties, tout ce que l'on a pu croire et créer, tout ce que l'on a produit part en fumée et s'efface et il faudrait s'en contenter? Il faudrait se laisser prendre à la naïveté? Se laisser aller à la candeur comme de pauvres enfants effrayés, ne pas accepter et crier à l'abandon pour unique explication tels des gosses désireux, avides et insatiables déçus par une recherche désespérée de plaisir et de bonheur. Continuer puis finalement appeler cet échec une expérience, puisque la fierté empêche de garder les yeux bien grands ouverts sur l'âpre vérité. Maintenant il faut pouvoir prétendre que les erreurs constituent une voie morale, alors qu'à la simple vérité elles nous conduisent à l'indésirable et à la déchéance. Voilà ce qui me rend morose parfois: ce refus, la façon dont je me rétracte lorsque je découvre cet écart que j'ai pu commettre, cette façon de nier l'adulation que j'ai pu avoir pour quelque chose ou quelqu'un. Nier dans l'idée où le choc ressenti après la révélation pourrait se dissoudre. Mentir avec des mots creux pour couvrir la vérité et la surface des apparences, dans l'unique but de se travestir de sentiments pour échapper au malheur qui ronge notre existence. Voilà ce qui me pousse à me laisser dévorer par une monotonie incessante et âcre, comme un animal. Il n'y a rien de plus à dire, les choses sont faites ainsi, elles apparaitront telles qu'elles le voudront malgré tous mes mensonges. Voilà bien un combat perdu d'avance, mais j'y fonce comme un fou à la potence.




Thursday, November 24, 2011








Il y a des devoirs. Accepter l'échec, parfois. C'est comme un apprentissage, en ce moment c'est pire que tout pour ma part. Malheureusement.

Tuesday, October 18, 2011

Mire n°1.


"Mon âme ne suivit pas la sienne. Le Ciel ne me trouva point, sans doute, assez rigoureusement puni. Il a voulu que j'aie traîné, depuis, une vie languissante et misérable. Je renonce volontairement à la mener jamais plus heureuse."




Thursday, October 13, 2011


TENDRE.                  LE COEUR             TENDRE.
        Et qu'avons nous de plus? 
Soyons graves.                                                         Soyons durs.

       Mille neuf cent soixante-dix-sept
     1977 

LE BERCEAU DE L'INNOCENCE.

L'identification à Tchen, dimension tragique, clair obscur, focalisation interne. 

"Quelque chose de beau, quelque part dans le monde des hommes."
 C'est ici que tout se termine.
        L'année où meurt le futur.                              

Sunday, September 18, 2011

Tout se détériore, au fond. Il n'y a rien de plus stupide que cette dégénérescence, les personnes qui nous entourent pensent pouvoir parvenir à la cacher, par leur indifférence. Mais instinctivement tout le leur rappelle comme une voix perfide dans leur crâne. Qu'est ce qui pourrait ralentir cet implacable fardeau? Rien. Alors si tout finit brisé, sale et malsain, quand est t-il de l'état naturel de la chose? Quelle était son apparence avant sa corruption? Imaginons la libre, seule, insensible. N'y trouvez vous pas une grande ressemblance à l'évolution de nos êtres?



Sunday, September 11, 2011